Pour mettre un peu d'ordre dans le formidable tumulte de l'intelligence artificielle, l'Europe a eu cette idée assez géniale : classer les systèmes d'IA selon leur niveau de risque. Comme un bibliothécaire méticuleux qui range ses ouvrages par ordre de dangerosité potentielle, l'AI Act a établi une pyramide de classification qui va du "totalement prohibé" au "faites-vous plaisir, mais restez polis".
Il est donc devenu urgent, pour toute organisation qui se respecte, de comprendre où se situe son système d'IA dans cette hiérarchie. Car selon l'étage où vous vous trouvez, les obligations ne sont pas les mêmes. En haut, c'est l'interdiction pure et simple. En bas, c'est la liberté presque totale. Entre les deux, c'est tout un dégradé de contraintes, de surveillances et de paperasseries à respecter.
Cette pyramide, que vous voyez là, n'est pas qu'un schéma théorique. C'est votre boussole pour naviguer dans les méandres de la conformité européenne. Elle vous dit où vous en êtes, ce qu'on attend de vous, et surtout, ce que vous risquez si vous faites la sourde oreille.